deite de Jesus

https://www.nonfiction.fr/article-8736-les-ebionites-entre-christianisme-et-islam.htm

Les ébionites vus par les Pères de l’Église

Le travail entrepris consiste à recenser, traduire et commenter les sources chrétiennes relatives aux ébionites en informant le dossier patristique. Les Pères de l’Église ont en effet distingué dans leurs écrits trois principales communautés judéennes regroupant les disciples de Jésus : les nazoréens, les ébionites et les elkasaïtes. On devine ici qu’une telle classification est à replacer dans le cadre d’un discours hérésiologique porté par les Pères de l’Église à l’égard des adversaires du christianisme.

Dominique Bernard fait remonter l’origine du discours relatif aux ébionites à la fin du IIe siècle, avec Justin de Néapolis et Irénée de Lyon. Ce dernier est le premier à mentionner expressément « les ébionites » dans Contre les Hérésies (dénomination latine : Adversus Haereseis) et à les qualifier d’hérétiques, en critiquant notamment la christologie ébionite qui voit en Jésus un homme de naissance ordinaire et ne devenant véritablement Messie qu’après son baptême par Jean. Un peu plus tard, Tertullien, quant à lui, sera le premier auteur à évoquer le nom d’« Ebion » comme fondateur du mouvement ébionite dans son De la prescription des hérétiques (XXXIII, 5). Reste que les chercheurs s’accordent de nos jours à considérer ce personnage comme fictif, le mot « Ebion » dérivant de l’hébreu « Ebyônim » signifiant « pauvres ». Mais c’est Epiphane de Salamine, théologien chrétien du IVe siècle, qui rédigera la plus volumineuse monographie sur les ébionites. Elle correspond au chapitre 30 de son livre Contre les hérésies (ou Panarion), qui s’attaque à 80 mouvements jugés hétérodoxes. Le chercheur cite abondamment le texte – dont il offre la première traduction française – et souligne, dans le cadre de la construction hérésiologique, la façon dont le discours d’Epiphane intègre les ébionites aux groupes religieux des judéens.

Les sources islamiques et la postérité des ébionites

Concernant les sources islamiques, l’auteur mentionne principalement le Tathbit (ou Livre de la Démonstration de la nature prophétique de notre maître Mahomet) d’Abd Al-Jabbar Al-Hamadani, rédigé au Xe siècle. Cet ouvrage évoque l’existence d’une communauté chrétienne primitive correspondant selon l’auteur à une communauté ébionite dans la mesure où se trouve partagée la même christologie selon laquelle Jésus est devenu Messie en raison de son profond respect de la Loi. En effet, aux yeux des ébionites, la naissance de Jésus, non divine, fait de lui un Juste et un prophète. Une telle croyance se révèle capitale puisqu’elle ménage une possible affinité théologique entre le courant ébionite et la constitution de la pensée islamique au point de conduire l’auteur à avancer l’hypothèse suivante : cette communauté judéo-chrétienne devenue « musulmane » ne serait autre que la communauté ébionite   .

Les sources rabbiniques et l’Evangile des ébionites

La dernière source évoquée, d’origine rabbinique, est l’Evangile hébreu selon Matthieu publié par Shem-Tov (juif espagnol, lettré, médecin du XIVe siècle). Dominique Bernard explore les liens éventuels du texte avec la pensée ébionite. Comparant ce discours avec la version grecque néotestamentaire, le chercheur souligne la façon dont le texte hébreu est théocentré alors que l’évangile canonique se focalise sur la personne de Jésus. Or, c’est précisément à la lumière de ce glissement que l’auteur avance l’hypothèse selon laquelle l’Evangile hébreu de Matthieu, cité par Shem-Tov, et les Fragments évangéliques, cités par Epiphane dans le chapitre 30 du Panarion, pourraient provenir d’un même texte : l‘Evangile de Matthieu hébraïque appelé précisément par les historiens modernes l’Evangile des ébionites.

La reconnaissance de l’existence historique des ébionites parmi les courants judéens chrétiens

Que l’interprétation des sources recensées conduise l’auteur à s’interroger sur l’appellation « ébionites » lui permet d’y voir à l’origine l’expression d’une auto-désignation de la communauté des « Ebyônim » référant à la notion de pauvreté dans la communauté primitive de Jérusalem (le mot « ébionites », sous la forme de son équivalent grec, n’apparaît jamais dans les évangiles ; on rencontre seulement deux occurrences en Ga 2, 10 et Rm 15, 25-26). L’appellation « ébionites » aurait servi par la suite les intérêts d’un discours hérésiologique opérant un retournement sémantique pour référer ladite appellation non plus au détachement des biens matériels, mais à la « pauvreté de lecture du texte et de la loi rituelle ». A la lumière des sources étudiées est avancée l’hypothèse selon laquelle les pratiques ébionites remonteraient « au temps apostolique ». Si cette communauté correspondait à la communauté primitive de Jérusalem, elle s’est acquise une existence autonome après la mort de Jacques pour émigrer à Pella, ville grecque située en Transjordanie (de ce point de vue, les ébionites se distinguent des nazoréens dans la mesure où ils reconnaissent Jésus non comme un Messie humain et divin à la fois, mais uniquement comme un Messie humain et non comme Dieu).

Ainsi, contrairement aux historiens du début du XXe siècle qui plaçaient la disparition du « judéo-christianisme » et donc des ébionites au IVe siècle, l’auteur soutient dans ce livre l’hypothèse selon laquelle l’existence de certaines sources telles que le Tathbit ou l’Evangile de Barnabé (évangile racontant la vie de Jésus et probablement rédigé par un ou des auteurs musulmans ; les manuscrits les plus anciens datent de la fin du XVIe siècle.), en reprenant des idées judéennes chrétiennes, permet d’envisager que les Judéens chrétiens ébionites aient survécu jusqu’aux X-XIe siècles.

Les ébionites comme instrument du discours hérésiologique chrétien

Si la présente étude s’attache à montrer la façon dont les ébionites ont été rejetés en dehors de la sphère naissante du christianisme par le discours  hérésiologique de la Grande Eglise (laquelle fait primer la messianité de la naissance de Jésus au détriment de la messianité ébionite post-baptismale), l’intérêt principal de l’ouvrage réside toutefois dans l’exploration d’un autre thème : la place du courant ébionite dans la constitution de l’islam. A la suite d’un Harnack (théologien protestant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle) qui considérait le judéo-christianisme comme la principale source de l’islam naissant, l’auteur prolonge la réflexion concernant les recherches récentes sur les étapes de la formation de l’islam. Il souligne les analogies entre les ébionites et l’islam (refus d’une représentation divine de Jésus, refus de le considérer comme le Fils de Dieu) et se propose de sonder la question de l’identification des « nasara » avec les ébionites, autrement dit les différents types de chrétiens dans la littérature arabe.

La place du courant ébionite dans la constitution de l’islam

Comme l’indique l’auteur dans sa conclusion, le présent travail témoigne d’une orientation de recherche susceptible, à partir de « présomptions fondées sur des textes », d’ouvrir des pistes de recherche. Que le christianisme se soit nourri de la diversité des courants judéo-chrétiens et que la construction identitaire se soit faite à partir de la construction d’un discours hérésiologique se révèlent des éléments intéressants mais qui s’inscrivent dans le prolongement des travaux récemment menés par Daniel Boyarin   . L’apport réellement novateur, nous semble-t-il, réside dans l’ajout de sources moins traditionnelles concernant les ébionites, au nombre desquelles figurent notamment le Tathbit d’Abd el-Jabbar et le Traité Judéen transmis par le nestorien arabophone Ibrahim Ibn ‘Awn (Xe siècle probablement). L’auteur voit dans le groupe de Judéens chrétiens décrits dans le texte un groupe ébionite qui refuse les rites sacrificiels et qui exprime une forme d’antipaulinisme en rappelant le rôle fondamental de l’observance de la Loi. L’hypothèse avancée permettrait ainsi de jauger la manière dont le courant ébionite a pu, par sa conception messianique post-baptismale notamment, s’intégrer dans les débuts d’un mouvement mahométain fondé sur « un monothéisme indifférencié » puisant aux sources judéennes et chrétiennes.

Cerner l’identité culturelle et religieuse des ébionites

En tentant d’établir la réalité historique de la communauté ébionite par delà les manifestations  textuelles du discours hérésiologique de la Grande Eglise, l’auteur non seulement interroge les pratiques ébionites à la lumière de la communauté primitive de Jérusalem, mais également en amont en questionnant la postérité du mouvement ébionite et sa place dans la constitution de l’islam. Au terme du travail mené, Dominique Bernard repère essentiellement cinq critères permettant d’identifier les ébionites dans les textes anciens : la représentation d’une naissance naturelle de Jésus ; celle d’une messianité post-baptismale ; le refus des sacrifices ; le fait que le message de Jésus concerne Israël ; l’antipaulinisme. Soucieux de mettre au jour l’identité culturelle et religieuse du mouvement ébionite, l’auteur nous invite donc à une lecture érudite et à un travail de questionnement qui prend d’abord appui sur les textes eux-mêmes. De ce point de vue, l’ouvrage, savamment documenté (notes, bibliographies, index et table des matières très détaillés et développés), constitue un précieux instrument de travail pour le chercheur et enrichit assurément notre vision du christianisme primitif

https://stringfixer.com/fr/Nontrinitarians

  • L’adoptionisme (IIe siècle après JC) soutient que Jésus est devenu divin à son baptême (parfois associé à l’ Évangile de Marc ) ou à sa résurrection (parfois associé à Saint Paul et berger d’Hermas );

https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverses_christologiques_pr%C3%A9-chalc%C3%A9doniennes


————————————

https://en.wikipedia.org/wiki/Ebionites

and revered James the Just as an exemplar of righteousness and the true successor to Jesus (rather than Peter), while rejecting Paul as a false apostle and an apostate from the Law.

Since historical records by the Ebionites are scarce, fragmentary and disputed, much of what is known or conjectured about them derives from the Church Fathers who saw all Jewish Christians as Ebionites and confused different groups in their polemics whom they labeled heretical « Judaizers« .[7][8] Consequently, very little about the Ebionite sect or sects is known with certainty, and most, if not all, statements about them are speculative. The Church Fathers consider the Ebionites identical with other Jewish Christian sects, such as the Nazarenes.[

Disappearance[edit]

After the end of the First Jewish–Roman War, the importance of the Jerusalem church began to fade. Jewish Christianity became dispersed throughout the Jewish diaspora in the Levant, where it was slowly eclipsed by Gentile Christianity, which then spread throughout the Roman Empire without competition from Jewish Christian sects.[30] Once the Jerusalem church was eliminated during the Bar Kokhba revolt in 135, the Ebionites gradually lost influence and followers. Some modern scholars, such as Hyam Maccoby, argue the decline of the Ebionites was due to marginalization and persecution by both Jews and Christians.[5] Following the defeat of the rebellion and the expulsion of Jews from Judea, Jerusalem became the Gentile city of Aelia Capitolina. Many of the Jewish Christians residing at Pella renounced their Jewish practices at this time and joined to the mainstream Christian church. Those who remained at Pella and continued in obedience to the Law were labeled heretics.[31] In 375, Epiphanius records the settlement of Ebionites on Cyprus, but by the fifth century, Theodoret of Cyrrhus reported that they were no longer present in the region.[26]

The Ebionites are still attested, if as marginal communities, down to the 7th century. Some modern scholars argue that the Ebionites survived much longer and identify them with a sect encountered by the historian Abd al-Jabbar ibn Ahmad around the year 1000.[32] There is another possible reference to Ebionite communities existing around the 11th century in northwestern Arabia in Sefer Ha’masaot, the « Book of the Travels » of Rabbi Benjamin of Tudela, a rabbi from Spain. These communities were located in two cities, Tayma and « Tilmas »,[33] possibly Sa`dah in Yemen. The 12th century Muslim historian Muhammad al-Shahrastani mentions Jews living in nearby Medina and Hejaz who accepted Jesus as a prophetic figure and followed traditional Judaism, rejecting mainstream Christian views.[34] Some scholars argue that they contributed to the development of the Islamic view of Jesus due to exchanges of Ebionite remnants with the first Muslims.[16][35]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_primitif

Principales dates du christianisme ancien

https://es.wikipedia.org/wiki/Patriarcado_de_Jerusal%C3%A9n#Obispos_de_Aelia_Capitolina_(135-325)

https://fcit.usf.edu/holocaust/people/displace.htm

Roman Empire (70-300): The Diaspora Grows

In 70, the Romans destroyed the Second Temple in Jerusalem. A large part of the Jewish population was either massacred or exiled. In Judea, the area near present day Israel, 25% of the Jewish population was exterminated and 10% enslaved. Jews became a minority in their own land.

Many Jews fled to Mesopotamia, which is modern Iraq, and the rest fled to lands around the Mediterranean, presently known as southeastern Spain, southern France, southern Italy, Greece, Cyprus, and Turkey. Later, the Jews began to head north (to present day northern France, Belgium, Holland, and Germany, Austria, Bulgaria, Bosnia) and northern Africa (Egypt, Libya, Tunisia, Algeria, Morocco).

By 300, about three million Jews had settled in most parts of the Roman Empire, except Britain. A million lived west of Macedonia (Greece) with the majority settling throughout Asia Minor and east to the Caspian Sea and the Persian Gulf. Jews lived as far north as Cologne, Germany.


———————————————————————–

https://en.wikipedia.org/wiki/Judaizers

The influence of the Judaizers in the church diminished significantly after the destruction of Jerusalem, when the Jewish-Christian community at Jerusalem was dispersed by the Romans during the First Jewish–Roman War. The Romans also dispersed the Jewish leadership in Jerusalem in 135 during the Bar Kokhba Revolt. Traditionally it is believed the Jerusalem Christians waited out the Jewish–Roman wars in Pella in the Decapolis. These setbacks however didn’t necessarily mean an end to Jewish Christianity, any more than Valerian’s Massacre of 258, (when he killed all Christian bishops, presbyters, and deacons, including Pope Sixtus II and Antipope Novatian and Cyprian of Carthage), meant an end to Roman Christianity.

https://www.history.com/topics/religion/bible#:~:text=The%20Muratorian%20Canon%2C%20which%20is,basic%20agreement%20on%20Biblical%20canon.

The Muratorian Canon, which is believed to date to 200 A.D., is the earliest compilation of canonical texts resembling the New Testament.

It was not until the 5th century that all the different Christian churches came to a basic agreement on Biblical canon. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile

Si les spécialistes insistent sur les difficultés d’une datation plus précise de ces écrits, l’ordre chronologique de leur apparition est admis par la plupart d’entre eux. Les évangiles ne sont pas les textes les plus anciens du Nouveau Testament : leur rédaction est précédée par d’autres, comme une partie des épîtres de Paul (50 – 57) ou par l’épître de Jacques (vers 60). Pour les chercheurs actuels, le premier évangile est celui de Marc, écrit vers 70 à l’exception de la finale (Marc 16), largement ultérieure ; l’évangile selon Matthieu le suit, vers 80-90. L’évangile selon Luc, rédigé séparément de celui de Matthieu mais à peu près contemporain, est daté de 80-85 ; son auteur est le même que celui des Actes des apôtres, écrits à la même époque et dans un même style littéraire. Pour finir, celui selon Jean se situe entre 90 et 10025, voire 11026.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Marc#Auteur_et_langue_de_r%C3%A9daction

 l’évangile selon Marc a été écrit en grec de la koinè

Localisation[modifier | modifier le code]

On ne peut connaître avec précision le lieu auquel cet évangile a été adressé mais plusieurs hypothèses ont été avancées26.

On a pu établir que le texte était adressé à un public essentiellement non-juif et hellénophone ne connaissant pas l’araméen ni les pratiques juives de pureté, dans une région où le latin était en usage et avait influencé le grec. Ce public, peut-être des convertis par des évangélisateurs familiers de la tradition judéo-chrétienne, baignait dans l’attente imminente de la parousie, peut-être attisée par une persécution de la communauté au cours de laquelle un grand nombre aurait failli27. Le texte s’inscrit dans la droite ligne de la littérature populaire hellénistique à la syntaxe rudimentaire, teintée de sémitismes et d’araméismes, avec des maladresses stylistique apparentes28.

Quant à préciser la localisation, bon nombre d’exégètes optent pour ne pas rejeter celle qui traditionnellement26, à la suite de Clément d’Alexandrie29, situe la rédaction à Rome, sans qu’elle puisse toutefois être catégoriquement affirmée30.

Cette idée semble pour eux renforcée par l’usage de mots d’emprunts dérivés du latin et d’expressions provenant de la grammaire latine semble suggérer une rédaction dans un milieu où l’on parlait le latin. Toutefois, ces latinismes sont essentiellement militaires et monétaires et semblent passés dans la langue courante du grec hellénistique30. Ainsi, d’autres chercheurs optent plutôt pour une rédaction en Palestine, en Syrie ou encore en Transjordanie septentrionale, voire en Galilée26.

En tout état de cause, le lecteur de l’évangile apprend dès l’ouverture de celui-ci que Jésus est le Messie et, pour la plupart des exégètes, cette atmosphère mystérieuse sert surtout la structure narrative qui culmine avec la révélation de la vraie nature de Jésus au moment de la crucifixion

{evangile de Marc, rien de nouveau, seulement Fils de Dieu comme au baptème !?!

Les apparitions en fin du livre sont un rajout}

https://es.wikipedia.org/wiki/Koin%C3%A9

El griego del Nuevo Testamento[editar]

El griego del Nuevo Testamento es esencialmente griego koiné, no obstante suele ser considerado como variedad independiente por la importante influencia que tienen el arameo y el hebreo, las lenguas maternas de sus escritores[cita requerida], en la sintaxis y en léxico; así como por la incorporación de neologismos cristianos. Para entender adecuadamente esta influencia hay que tener en cuenta que la lengua vehicular de la parte oriental del imperio Romano era el griego y por tanto ésta fue la elegida por los judíos cristianos para su predicación tanto a los paganos como a los judíos de la diáspora en GreciaEgipto y otros territorios orientales del Imperio. Otra gran influencia en la redacción del Nuevo Testamento es la Biblia de los Setenta, la traducción griega del Antiguo Testamento del siglo III a. C., tanto por su importancia en el griego empleado como por su presencia a través de citas.

Características del griego koiné del Nuevo Testamento son el predominio de la coordinación sobre la subordinación; era una escritura corrida, sin separación entre vocablos, no se hacía diferencia entre letras mayúsculas ni minúsculas ni se usaban signos de puntuación. Otras características eran la repetición de partículas como καί, δέ, ίδού dando al estilo sencillez, soltura y en ocasiones monotonía y empleo de locucionesmodismos y figuras de dicción al modo semítico. En el léxico se introducen nuevas palabras como: αββα (padre), πάσχα (pascua) y algunas palabras griegas adoptan un nuevo significado: δόξα (gloria),4​ δύναμις (milagro),5​ αμαρτία (pecado).

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Matthieu#R%C3%A9daction

On considère généralement que cet évangile est l’œuvre d’un auteur principal, avec des modifications apportées par un ou plusieurs rédacteurs ultérieurs. En tout état de cause, « la paternité de l’apôtre Matthieu n’est généralement pas retenue aujourd’hui », comme le souligne Élian Cuvillier1.

 Enfin la manière dont est présenté le judaïsme correspond au moment où le christianisme a cessé d’être une voie spécifique au sein du judaïsme, bref vers les années 80 avec la réunion du Synode juif de Jamnia, lorsque le judaïsme rabbinique a rompu définitivement avec le christianisme naissant1

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Matthieu#Les_lecteurs_de_Matthieu

L’évangile se présente donc moins comme une simple biographie de Jésus que comme une thèse construite et documentée adressée aux juifs hellénistes, les croyants pour les conforter dans leur foi, les incrédules ou les opposants pour les réfuter.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Luc

 Il est admis par le consensus historien que le texte de Matthieu et celui de Luc sont indépendants l’un de l’autre et que leurs auteurs ont travaillé séparément. Il est également admis que Luc écrit dans une langue grecque à la fois fluide et riche, contrairement aux autres évangélistes, et que par conséquent le grec est probablement sa langue maternelle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27islam

C’est en 610 que, pour la première fois, l’archange Gabriel (Jibrîl) lui apparaît dans la grotte « Hirâ’ » où il a coutume de se recueillir, et lui transmet la révélation, la parole de Dieu.

Sans tarder, Mahomet fonde un groupe de croyants qui s’appelleront les musulmans : nommés ainsi en référence au prophète Abraham (Ibrāhīm). Musulman, est celui qui se donne, qui se soumet volontairement à Allah, « Dieu ». Mahomet et ses compagnons sont persécutés par les Mecquois. L’ordre est donné aux musulmans mecquois d’émigrer à Yathrib (Médine) en 622. En 624, la bataille de Badr éclate. Les Mecquois prendront leur revanche lors de la bataille de Uhud, en 6254. En 630, Mahomet, à la tête de dix mille hommes, marche sur La Mecque qui se rend rapidement. De nombreux habitants se convertissent alors à l’islam5. Mahomet retourne plus tard à Médine, où il meurt en 632 âgé de soixante-trois ans après une courte maladie6.

https://eglise.catholique.fr/glossaire/adoptianisme/

adoptionisme

Hérésie des premiers siècles du christianisme qui consiste à voir dans le Christ, non pas Dieu fait homme, mais un homme adopté par Dieu. L’adoptianisme se veut un monothéisme pur mais rejette ou déforme des dogmes essentiels au christianisme. Les chrétiens affirment dans le Credo que «Jésus est né Dieu». L’union entre la nature humaine et la nature divine dans le Christ se fait de manière intrinsèque. Le concile d’Antioche en 268 a condamné l’adoptianisme.

https://fra.wiki/wiki/Ebioniti

Doctrine

Selon Irénée, la doctrine de cette secte étaient semblables à ceux de Cérinthe et Carpocrate . Ils ont nié la divinité et la naissance virginale du Christ et prêchaient le respect de la loi juive; ils considéraient Paul de Tarse être un apostat et utilisé seulement leur propre Evangile appelle les Ebionites, un évangile apocryphe , mais tout à fait analogue à l’ Evangile de Matthieu . [12] Leurs doctrines ont été décrites par la même manière HIPPOLYTE [13] et Tertullien, [14] , mais le respect de la loi ne semble pas aussi important une caractéristique de leur système comme pour Irénée.

Origène a été le premier [15] pour faire une distinction entre deux catégories de Ebionites, une distinction aussi fournie par Eusebius. [16] Certains Ebionites acceptés, mais d’ autres ont rejeté, la naissance virginale du Christ, même si tous ont rejeté sa préexistence et la divinité. Ceux qui ont accepté la naissance virginale semblent avoir une meilleure opinion du Christ: en plus d’observer le Shabbat , ils ont également observé le dimanche comme un mémorial de sa résurrection . La base commune pour les Ebionites était probablement une autre et la naissance virginale présumée apparue comme un aspect non pertinent. [17] Epiphanius appelé le plus radical des deux sectes Ebionites et les autres Nazaréens. Cependant, la source à partir de laquelle Epiphane a obtenu cette information est inconnue.

https://books.google.com.mx/books?id=04pDMOJdMC4C&pg=PA140&lpg=PA140&dq=alphab%C3%A9tisation+epoque+jesus+premier+siecle&source=bl&ots=m7_v7j31Ax&sig=ACfU3U2Dowz13oSARVBsKwQGxW8PDYhWFg&hl=es&sa=X&ved=2ahUKEwjb8qr-0M73AhV2kGoFHdDJBx4Q6AF6BAgfEAM#v=onepage&q=alphab%C3%A9tisation%20epoque%20jesus%20premier%20siecle&f=false

livre : Les nouvelles hypothèses sur les origines du christianisme. Enquête sur les … (2007) p139-140

Il est possible que les fils ainer des familles juives apprennent à lire. L’alphabétisation réservé à l’elite dans l’empire romain serait plus repandu chez les juifs.

https://es.wikipedia.org/wiki/Historia_del_cristianismo

Final de la etapa apostólica[editar]

Artículo principal: Período apostólico

Hacia el año 62, el sumo sacerdote del judaísmoAnanías, hizo arrestar a Santiago, que encabezaba la Iglesia de Jerusalén y lo ajustició. Uno de sus hermanos, Simón, fue llamado a sucederlo, pero la situación política de Israel se agravaba y los conflictos internos del judaísmo eran cada día mayores. Se cree que Pablo fue decapitado y Pedro fue muerto crucificado boca abajo en Roma durante la persecución por parte de Nerón. Al final del siglo I, de los apóstoles originales vivía tan solo Juan, que se había trasladado a Éfeso, cuya iglesia se considera madre de muchas de Asia Menor y Grecia, donde se manifestaban brotes gnósticos.

Con el emperador Vespasiano, el cristianismo siguió extendiéndose, hasta que en el año 90 con el imperio bajo el emperador Nerva (de quien dice su biógrafo Xifilino que «no permitió que se acusase a nadie por haber observado las ceremonias de la religión judaica o haber descuidado el culto de los dioses»), pudo regresar Juan a Éfeso, y pocos años después falleció, a edad muy avanzada. Con su muerte (hacia el año 100) concluye la etapa apostólica.

La Didaché y otros escritos de los Padres Apostólicos documentan las principales prácticas de la iglesia primitiva.

https://es.wikipedia.org/wiki/Kerigma

7. Jesús fue exaltado por Dios, y le dio el nombre de « Señor » (Hech 2:25-29, 33-36; 3:13, 10:36; Rom 8:34, 10:9; 1Tim 3:16; Heb 1:3; 1 Ped 3:22).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fils_de_Dieu#:~:text=Dans%20la%20Gen%C3%A8se%2C%20il%20est,Dieu%20sont%20des%20anges%20d%C3%A9chus.

  1. « Tu diras à Pharaon : « Ainsi parle l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu’il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né. » » Ex 4. 22 [archive].
  2.  « Je publierai le décret qu’a promulgué l’Éternel. Il m’a dit : « Tu es mon Fils ; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant. » » Ps 2 [archive].
  3.  « C’est lui qui construira un temple en mon honneur et je maintiendrai à toujours son trône royal. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ; s’il fait le mal, je me servirai d’hommes pour le corriger par des coups et des châtiments. » 2Sm 7 [archive].
  4.  Ex 17. 15-19 [archive].
  5.  « Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux. L’Éternel dit à Satan : « D’où viens-tu ? » Et Satan répondit à l’Éternel : « De parcourir la terre et de m’y promener. » » Job 1 traduction de Louis Segond Job 6 [archive] « Or, un jour, les anges de Dieu se rendirent au conseil de l’Éternel. Satan (l’Accusateur) vint aussi parmi eux. L’Éternel dit à Satan : « D’où viens-tu donc ? » Celui-ci lui répondit : « Je viens de parcourir la terre et de la sillonner. » » Job 1 traduction de La Bible du semeur Job 6 [archive].
  6.  « Psaume de David. Fils de Dieu, rendez à l’Éternel, Rendez à l’Éternel gloire et honneur ! Rendez à l’Éternel gloire pour son nom ! Prosternez-vous devant l’Éternel avec des ornements sacrés ! » traduction de Louis Segond Ps 29 [archive] « Psaume de David. Célébrez l’Éternel, vous, les anges de Dieu. Célébrez l’Éternel, en proclamant sa gloire et sa puissance ! Oui, célébrez la gloire du nom de l’Éternel, et prosternez-vous devant lui parés de sainteté ! » traduction de La Bible du semeur Ps 29 [archive].
  7.  « Quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la terre et qu’ils eurent des filles, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils prirent pour femmes celles qu’ils choisirent parmi elles » Gn 6. 1-4 [archive].
  8.  « Vous êtes les enfants de l’Éternel, votre Dieu. Vous ne vous ferez point d’incisions et vous ne ferez point de place chauve entre les yeux pour un mort. » Dt 14. 1 [archive].

{dans le premier testament : s’applique à des hommes, au pire à des anges dans un cas}

http://www.interbible.org/interBible/decouverte/comprendre/2015/clb_150410.html

Jésus, messie et fils de Dieu

     Marc entreprend son évangile en décrivant Jésus comme étant le Christ, Fils de Dieu annoncé par Isaïe (Mc 1,1-2). Malgré que Marc dévoile très tôt le messianisme de Jésus, les personnages du récit, eux, ne le découvrent qu’au cours de la narrationPour l’évangéliste, Jésus tient son autorité de Dieu. Étant le Fils de Dieu, il est légitime qu’il soit le roi du Royaume de son père. L’autorité de Jésus n’est jamais mise en doute par l’auteur qui, à 16 reprises, qualifie Jésus de rabbi (ou rabbouni) qui signifie « maître ». La filiation divine de Jésus est attestée à quelques reprises aux endroits clés de la narration. À deux reprises Dieu reconnaît en Jésus son fils : au baptême (1,11) et à la transfiguration (9,7). La Transfiguration est un parfait sommaire de la christologie de Marc : la présence de Moïse et d’Élie confirme la lignée prophétique de Jésus (Mc 9,4), alors que la voix céleste montre sa supériorité messianique et sa filiation divine (Mc 9,7). Jésus se reconnaît lui-même comme Christ (Mc 9,4112,3513,21-22). D’autres personnes viennent confirmer le fait qu’il soit le Messie, telles que Pierre et le centurion romain, ce qui incite le lecteur à reconnaître, lui aussi, la messianité de Jésus et sa filiation divine.

Mc 9,7 : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »

https://www.cairn.info/le-christianisme-antique-de-jesus-a-constantin–9782200271558-page-203.htm

Les adoptianistes soutenaient que leur doctrine était l’antique croyance des évêques romains. De fait, on a vu comment un certain « adoptianisme* » est perceptible dans le Pasteur d’Hermas. Quoiqu’il prétendît ne s’appuyer que sur les données évangéliques, cet enseignement, pour mieux creuser la distance entre l’homme et Dieu, recourait aux outils qu’offrait la logique (stoïcienne et péripatéticienne), et se réclamait de la science (Euclide, Galien).

http://emeraudechretienne.blogspot.com/2014/11/contre-les-ebionites-et-les.html

Dès le commencement, les chrétiens font l’objet de nombreuses oppositions doctrinales tant externes (judaïsme, paganisme) qu’internes (hérésie). Face à chaque adversaire, ils doivent se défendre avec des arguments propres pour qu’ils soient entendus. Leurs adversaires eux-mêmes doivent aussi répondre à leurs attaques. Chacun tente alors de se justifier en prenant soin de reposer leur argumentation sur une base solide commune. La philosophie est par exemple l’un des champs de bataille où s’affrontent les chrétiens et les païens. Nous allons nous intéresser plus particulièrement aux premières hérésies dont le lieu d’affrontement est la Sainte Bible.

Les hérétiques et les chrétiens fidèles à la foi défendent leur doctrine notamment à partir de la Sainte Écriture. Chacun justifie en effet ses positions en fonction des textes sacrés. Mais dans ce combat, la Sainte Bible n’est pas identique. Pourtant chacun la présente comme étant la seule véridique. Chacun apporte aussi sa propre grille de lecture. Rapidement, la défense de la foi soulève un problème de fond : l’intégrité de la Sainte Écriture.

Une des premières difficultés que rencontre l’Église est notamment de préserver l’unité de la Sainte Bible, en particulier les liens entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Deux erreurs la remettent en cause. Les uns veulent rattacher le Nouveau Testament à l’Ancien au point que la Nouvelle Alliance est soumise à l’Ancienne. Telle est la position des ébionites. Les autres veulent rompre ce lien au point de les opposer. C’est la position des marcionistes.

L’ébionisme

Une partie des juifs convertis au christianisme reste très attachée au judaïsme. Après la ruine de Jérusalem et la destruction du Temple en l’an 70, ils ont abandonné la Ville sainte et ont accentué leur particularisme. Certains d’entre d’eux finissent par s’écarter du christianisme. Ce sont les judéo-chrétiens



L’ébionisme est un mouvement judéo-chrétien du IIe siècle. A partir de Jérusalem, il se répand en Alexandrie et à Rome. Son nom est tiré du terme hébreu « ebion » qui signifie « pauvreté ». Selon Tixeront [1], il viendrait d’une communauté chrétienne émigrée et établie au-delà du Jourdain. Sa doctrine est une continuation du judaïsme.

Pour les ébionites, Notre Seigneur Jésus-Christ est le dernier prophète, le plus grand, fils naturelle de Sainte Marie et de Saint Joseph. Certains d’entre eux croient à sa naissance virginale. Mais tous refusent catégoriquement de reconnaître la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ils prônent donc un ferme monothéisme. La seule vertu de Notre Sauveur serait d’avoir été justifiée par sa fidélité à la Loi. Dieu l’aurait en effet élu le jour de son baptême. Pour arriver au salut, il faudrait donc l’imiter, c’est-à-dire observer intégralement la Loi. Les ébionites gardent donc toutes les prescriptions du judaïsme (circoncisions, sabbat, etc.).

Vers 100, certains ébionites s’unissent aux esséniens et forment une communauté qui prône une ascèse rigoureuse : ablutions quotidiennes, régime végétarien, etc. Leur doctrine est un mélange de judaïsme, de christianisme, d’essénisme et de pythagorisme. A partir de ces ébionites esséniens, un nouveau groupe émerge, celui des elkasaïtes [2].

Les ébionites persévèrent ainsi dans l’attachement à l’Ancienne Loi. Ils choisissent donc les textes du Nouveau Testament selon leurs doctrines. « Ils n’utilisent que l’Évangile selon Matthieu, rejettent l’apôtre Paul qu’ils accusent d’apostasie à l’égard de la Loi. »[3] L’Évangile selon Saint Matthieu est en effet écrit pour des chrétiens de la Terre Sainte nés dans le judaïsme. Il est le plus proche du judaïsme. Saint Paul est logiquement rejeté puisque dans ses épîtres, il s’oppose avec force aux judéo-chrétiens et étend la Parole du salut aux Gentils. Dans ses lettres, il expose en effet l’union et la parfaite égalité des juifs et des païens dans l’œuvre du salut, ce que rejettent finalement les ébionites. 

Rajout de Textes sacrés

D’autres hérétiques rajoutent à la Révélation de nouveaux textes. Les Valentiniens se vantent de posséder d’autres Évangiles. Les disciples de Marc le Magicien « introduisent subrepticement une multitude infinie d’Écritures apocryphes et bâtardes confectionnées par eux pour faire impression sur les simples d’esprit et sur ceux qui ignorent les écrits authentiques. »[6] Comme nous l’informe aussi Sainte Irénée, d’autres gnostiques arrivent même à réécrire les Évangiles en disposant autrement les paroles et les actes de Notre Seigneur Jésus-Christ[7].

Ainsi les hérétiques élaborent une nouvelle Bible. Ils tirent des textes sacrés ce dont ils ont besoin, en expurgent les extraits les plus défavorables à leurs doctrines, en rajoutent à la lumière de leurs convictions. La défense de la foi nécessite alors de préciser et de défendre l’intégrité de la Sainte Écriture.

La lecture de la Sainte Écriture sous le regard de la règle de foi

Pour défendre l’enseignement de la foi contre le gnosticisme, il n’est guère pertinent d’argumenter à partir de la Sainte Écriture puisque les hérétiques ont diffusé de nombreux livres qu’ils considèrent aussi comme inspirés. 

Puis que devient leur lecture de la Sainte Bible quand ils ne sont pas convaincus de sa véracité ? Ils l’interprètent à leur fantaisie et soulèvent contre elle d’incessantes difficultés. Ce ne sont que d’intarissables ergoteurs.

Enfin, que devient la Sainte Écriture quand ils en détournent certaines paroles ? Tout est interprété selon leurs doctrines. Marcion croit d’abord au dualisme puis l’applique dans l’interprétation des versets. Leurs pensées dirigent la lecture de la Sainte Bible alors que cette dernière devrait les inspirer. Ainsi faut-il montrer leurs erreurs en soulignant cette  perversion.

Ainsi le problème ne réside pas dans les textes sacrés en eux-mêmes mais dans leur lecture. Saint Irénée et Tertullien rappellent en effet aux gnostiques que la Sainte Écriture doit être lue à la lumière de la foi. La lecture n’est pas livrée à l’imagination mais bien soumis à une règle bien simple, celle du symbole de foi baptismal, « règle de vérité » pour Saint Irénée ou « règle de foi » pour Tertullien. Seule l’Église a reçu la grâce de l’Esprit Saint de transmettre cette règle.

C’est donc aux véritables pasteurs, gardiens de cette règle, qu’il faut interroger pour connaître la véritable interprétation de la Sainte Bible et pour trouver une réponse aux difficultés qu’elle soulève. Il est donc inutile et dangereux d’en chercher une explication hors de l’Église. Et cette explication n’est point cachée. La vérité est accessible à tous. « Il ne faut donc plus chercher auprès d’autres la vérité qu’il est facile de recevoir de l’Église, car les apôtres, comme en un riche cellier, ont amassé en elle, de la façon la plus plénière, tout ce qui a trait à la vérité, afin que quiconque le désire y puise le breuvage de la vie. »[9]

Le dernier critère de la vérité est donc dans la Sainte Tradition « qui a été manifestée dans le monde entier, c’est en toute Église qu’elle peut être perçue par ceux qui veulent voir la vérité »[10]. Parmi toutes les Églises que les Apôtres ont fondées, celle qui apparaît comme la plus sûre est l’Église romaine. C’est donc au regard de son enseignement que nous pouvons distinguer l’erreur et la vérité. Nous « confondrons tous ceux qui, de quelques manières que ce soit, ou par infatuation, ou par vaine gloire, ou par aveuglement et erreur doctrinale, constituent des groupements illégitimes »[11].

La complémentarité de la Sainte Tradition

Saint Irénée évoque l’autorité de la Tradition. Grâce à la succession continue des évêques, la vérité est en effet enseignée de manière continue depuis les Apôtres. C’est le rôle des évêques de préserver la pureté des vérités de foi. « Nous devons garder sans l’infléchir la règle de foi »[12]. C’est donc à la lumière de l’Église et de la Tradition que nous devons étudier et interpréter la Sainte Écriture.

Et c’est au nom de l’autorité de la Tradition que Saint Irénée défend l’existence des quatre évangiles. Ce sont les seules versions d’Évangile qui nous donnent l’accès à la Parole de Dieu. Disciple de Polycarpe, lui-même disciple des Apôtres, il peut rappeler le témoignage des anciens de l’Église qui ont connu les Apôtres et raconté ce qu’ils ont vu et entendu. Le témoignage de ces anciens est donc complémentaire des Saintes Écritures. Et ce témoignage est publique, accessible à tous contrairement aux gnostiques qui ne transmettent leurs connaissances qu’à leur élite, les élus. Rien n’est caché…

Appropriation illégitime


Tertullien

Saint Irénée n’est pas le seul à dénoncer l’illégitimité de ces « groupements » qui prétendent enseigner la vérité. Tertullien s’oppose aux marcionistes en leur soulevant une objection fondamentale : qui sont-ils pour toucher et modifier la Sainte Écriture ?

De formation d’avocat, Tertullien rappelle la procédure romaine en usage dans le droit. Un plaignant peut être débouté de sa plainte avant même que l’affaire ne soit jugée sur le fond si la partie adverse peut prouver que le plaignant n’a aucun droit sur l’objet réclamé. Or, par leurs déviations doctrinales, les gnostiques se sont exclus de l’Église, la seule légitime à commenter la Révélation. Par conséquent, ils ne peuvent toucher ce dont ils ne sont pas propriétaires. Tertullien nie donc aux marcionites le droit de modifier et d’interpréter librement la Sainte Bible. Faut-il vraiment examiner leurs objections puisqu’elles s’appuient sur des preuves rejetables ?

Qui sont-ils pour modifier l’enseignement de l’Église ? Nul ne peut prétendre à une telle folie. L’Église elle-même ne fait que transmettre ce qu’elle a reçu. Car comme le rappelle Tertullien, l’enseignement des vérités de foi est intouchable. « Le Christ recommande de ne pas s’enquérir d’autre chose que de ce qu’il a enseigné »[13]. Cela vaut aussi pour l’interprétation de la Sainte Écriture qui jouit d’une pleine autorité parce qu’elle vient des Apôtres. Elle appartient au dépôt primitif dont l’Église doit défendre l’intégrité. « O Timothée, conserve le dépôt » (I, Timothée, VI, 20).

Contrairement aux agissements des gnostiques, le dépôt sacré a pour rôle de justifier l’enseignement de l’Église et non de le contredire. Ainsi doit-il être conservé dans son intégrité. Il est un moyen de preuve pour la doctrine. Si des personnes souhaitent enseigner autrement que fait l’Église, alors elles sont dans l’obligation de toucher à l’intégrité du dépôt sacré. La modification de la Sainte Écriture est la marque d’une nouveauté. « Ceux qui voulaient changer l’enseignement ont dû nécessairement disposer autrement les instruments de la doctrine »[14].

Les ébionites et les marcionites ne recherchent ni Dieu ni la vérité dans la Sainte Écriture. Ils se recherchent et ne veulent que consolider leurs doctrines…

Unité et continuité de la Sainte Écriture

Les ébionites et les marcionites ont aussi un autre point commun : ils remettent en cause l’unité des deux Testaments. Une lecture erronée peut en effet conduire à leur opposition et à leur exclusion mutuelle. Or comme le rappelle Saint Irénée, l’Église nous enseigne que la Révélation a un seul auteurL’unité de Dieu implique l’unité des Livres Saints. Tout ce qui est révélé ne peut provenir que de Lui. « Écoute Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. »(Deutéronome, VI, 4). Et puisque Dieu est parfait, sa volonté est unique, son plan également. Donc la Sainte Bible doit aussi révéler l’unité du plan de Dieu. Seul l’homme est changeant. C’est pourquoi s’il peut exister des contradictions entre les deux Testaments, elle ne doit pas aller à l’encontre de cette unité. Elle doit être explicable.

L’Ancien Testament, une préparation au Nouveau

L’unité de la Sainte Écriture trouve sa pleine justification dans l’unité du dessein de Dieu, c’est-à-dire dans sa volonté de sauver l’homme, tous les hommes, c’est-à-dire l’humanité dans sa globalité. Une remise en cause de l’unité des Livres Saints revient à refuser cette Rédemption universelle. C’est ne plus rien comprendre de l’œuvre divine. C’est mépriser la pédagogie divine. L’Ancien Testament prépare finalement le Nouveau. Selon Saint Irénée, les deux Testaments seraient deux moments de l’éducation de l’homme, deux étapes de sa marche vers la vérité et la liberté.…

Une apparente contradiction



Pour se justifier, Marcion souligne une contradiction entre les deux lois. L’une préconise la loi du talion : « œil pour œil, dent pour dent », quand l’autre exige le précepte de l’amour de l’ennemi. Dans son ouvrage Contre Marcion, Tertullien réfute son argument. En dépit de leur apparente incompatibilité, il démontre que les Livres Saints prescrivent en fait la même loi. C’est aussi ce que dit Saint Paul. Il ne faut point rendre le mal pour le mal car « à moi est la vengeance ; c’est moi qui ferai la rétribution, dit le Seigneur ». (Rom., XII, 19). Saint Paul trouve dans l’Ancien Testament (Deutéronome, XXXII, 35-36) la justification de la loi d’amour.

L’ancienne loi interdit à tout homme de faire justice soi-même et impose d’oublier les offenses dont il était victime « Voici ce que dit le Seigneur des armées Jugez selon la vérité, usez de miséricorde et de clémence chacun envers son frère. Et n’opprimez point la veuve, ni l’orphelin,, ni l’étranger, ni le pauvre ; et qu’un homme ne médite pas dans son cœur le mal contre son frère. » (Zacharie, VII, 9-10). Le prophète nous le répète encore : « qu’aucun de vous ne médite en son cœur le mal contre son ami. » (Zacharie, VIII, 17).

Tertullien voit dans la loi du talion une force dissuasive : « le talion de la Loi […] retenait de prendre l’initiative d’une offense par crainte que celle-ci ne fut rendue en retour »[15]. Elle s’adresse donc moins à celui qui veut rendre justice qu’à celui qui veut commettre l’injustice. Elle est aussi généralement comprise comme une juste rétribution du préjudice : la pénitence ne peut dépasser le crime commis. Elle encadre donc la peine et évite une sanction injuste de l’offensé que pourrait inspirer la vengeance. Pour Saint Justin, de manière générale, elle est un moindre mal pour maintenir un peuple difficile et rude dans la fidélité et la justice.

Tertullien s’attaque à d’autres prétendues contradictions et montre leur fausseté par l’emploi exact et judicieux des versets bibliques. Il utilise en effet des passages qui contredisent directement les objections de Marcion. Les contradictions apparentes peuvent notamment s’expliquer lorsqu’elles sont remises dans leur contexte.

Enfin, nous pouvons peut-être rajouter que la justice n’exclut pas l’amour ; elle le présuppose même. Car face à un ennemi détesté, rien ne peut arrêter le bras armé. L’amour est capable de rappeler la loi et de la faire appliquer. Elle est même l’unique force de loi qui permet de freiner la haine de l’offensé. Existe-il une autre vertu capable de faire taire la haine ? La justice est ainsi bien appliquée lorsqu’elle prend sa source dans la loi de l’amour. Telle est une des leçons que nous donne Notre Seigneur Jésus-Christ et que nous transmet la Sainte Écriture…

Notre Seigneur Jésus-Christ va au-delà de la simple application de la loi en rappelant la source d’où elle doit émaner et la vertu avec lequel la justice doit s’appliquer. Il nous demande de dépasser la lettre pour suivre l’esprit de la loi. Tous ses préceptes « n’impliquent ni la contradiction ni l’abolition des précédents, comme le vocifèrent les disciples de Marcion, mais leur accomplissement et leur extension »[16]. Il élève finalement les exigences de la loi et les enracine en nous. « Si votre justice ne dépasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » (Matthieu, V, 20). Il ne nous prescrit pas simplement de ne pas nous abstenir ce que défend la Loi mais même de ne pas le vouloir. Est-ce contredire la Loi de ne pas se restreindre à l’acte mais de l’étendre aussi à l’intention ? Il n’y a pas contradiction mais sublimation…

Nous percevons ainsi la pédagogie de Dieu. La Loi était établie pour éduquer l’âme et la rendre docile aux commandements par des actes extérieurs. L’homme apprend ainsi à obéir à Dieu. Il était encore sous le joug de la servitude du péché. Mais avec Notre Seigneur Jésus-Christ, le temps de la Rédemption tant promise est arrivé. Notre Seigneur est en effet venu libérer l’âme et la détacher de cette servitude. L’homme n’est donc plus esclave mais libre, ce qui exige désormais une autre soumission plus exigeante, celle de l’esprit. Il ne cède plus ni à la crainte ni à la nécessité mais il donne désormais de bon cœur. Dieu étend finalement la Loi sans la contredire. « Je ne vous appelle plus esclaves […] mais je vous ai appelés amis. »(Jean, XV, 15).

Ainsi dans leur combat contre les judéo-chrétiens et les gnostiques, Saint Irénée et Tertullien sont animés d’une même volonté de protéger la Sainte Écriture de tout commentaire déviant et de toute manipulationIls défendent aussi sa lecture : elle ne doit pas être lue dans le but d’asseoir une doctrine contraire à l’enseignement de l’Église. Une telle lecture implique inéluctablement une altération de la vérité. L’esprit biaise le regard et le détourne de la pureté de la foi. 

Toute lecture et toute interprétation doivent donc être guidées à la lumière de la foi. Elles s’appuient donc sur l’enseignement de l’Église puisque seule l’Église est le dépositaire du dépôt sacré. Elle-seule détient la lumière suffisante pour l’éclairer. La Sainte Bible ne peut non plus être séparée de la Sainte Tradition. Finalement, sans la lumière de la foi, la Sainte Écriture ne devient qu’un instrument de nos pensées et non celui de la vérité.

https://stringfixer.com/fr/Adoptionism

Histoire

Christianisme primitif

Adoptionisme et haute christologie

Bart Ehrman soutient que les écrits du Nouveau Testament contiennent deux christologies différentes, à savoir une christologie «basse» ou adoptionniste, et une christologie «haute» ou «d’incarnation». [3] La «christologie basse» ou «christologie adoptiste» est la croyance «que Dieu a exalté Jésus pour qu’il soit son Fils en le ressuscitant d’entre les morts», [4] l’ élevant ainsi au «statut divin». [web 1] L’autre christologie primitive est la «haute christologie», qui est «l’opinion que Jésus était un être divin préexistant qui est devenu un humain, a fait la volonté du Père sur terre, puis a été ramené au ciel d’où il était originellement venu,  » [web 1] [5] et d’où il est apparu sur terre . La chronologie du développement de ces premières christologies est un sujet de débat au sein de la recherche contemporaine. [6] [7] [8] [Web 2]

Selon le «modèle évolutionniste» [9] cq «théories évolutionnistes», [10] comme proposé par Bousset, suivi de Brown, la compréhension christologique du Christ s’est développée au fil du temps, d’une christologie basse à une christologie élevée, [11] [ 12] [13] comme en témoignent les Évangiles. [7] Selon le modèle évolutif, les premiers chrétiens croyaient que Jésus était un humain qui était exalté, cq adopté comme Fils de Dieu, [14] [15] [16] quand il était ressuscité, [13] [17] signalant le la proximité du Royaume de Dieu , quand tous les morts seraient ressuscités et les justes exaltés. [18] Les concepts adoptionnistes peuvent être trouvés dans l’ Évangile de Marc , [19] [20] [note 1] dans lequel la naissance de Jésus et l’épithète « Fils de Dieu » sont absents dans certains manuscrits anciens, suggérant que le concept de la naissance vierge de Jésus n’avait pas été développée ou élucidée au moment où Marc a été écrit. [21] Comme le note Daniel Johansson, un consensus majoritaire tient le Jésus de Mark comme « une figure exaltée, mais simplement humaine », surtout quand elle est lue dans le contexte apparent des croyances juives. [22] Les croyances ultérieures ont déplacé l’exaltation vers son baptême, sa naissance et par la suite vers l’idée de son existence éternelle, comme en témoigne l’Évangile de Jean. [13] Marc a déplacé le moment où Jésus est devenu le fils au baptême de Jésus , et plus tard encore Matthieu et Luc l’ont déplacé au moment de la conception divine , et finalement Jean a déclaré que Jésus était avec Dieu depuis le début:  » Au commencement était la Parole ». [16] [23]

Depuis les années 1970, les dates tardives pour le développement d’une «haute christologie» ont été contestées, [24] et une majorité d’érudits soutiennent que cette «haute christologie» existait déjà avant les écrits de Paul. [3] Cette « christologie d’incarnation » ou « haute christologie » n’a pas évolué sur un temps plus long, mais était un « big bang » d’idées qui étaient déjà présentes au début du christianisme et ont pris forme dans les premières décennies de l’église, comme en témoignent les écrits de Paul. [24] [Web 3] [Web 1] [Web 4]

Selon Ehrman, ces deux christologies existaient côte à côte, appelant la «christologie basse» une «christologie adoptiste» et «la« haute christologie »une« christologie d’incarnation ». [3]

Nouvelles épîtres testamentaires

La théologie adoptionniste peut également être reflétée dans les épîtres canoniques , dont la plus ancienne est antérieure à l’écriture des évangiles. Les lettres de l’apôtre Paul , par exemple, ne mentionnent pas une naissance virginale du Christ . Paul décrit Jésus comme « né d’une femme, né sous la loi  » et « quant à sa nature humaine était un descendant de David » dans l’ épître aux Galates et l’ épître aux Romains . Beaucoup [ qui? ] les interprètes, cependant, prennent ses déclarations dans Philippiens 2 pour impliquer que Paul croyait que Jésus avait existé comme égal à Dieu avant son incarnation . [25]

Le Livre des Hébreux , un sermon contemporain par un auteur inconnu, [26] [27] décrit Dieu comme disant « Tu es mon fils; aujourd’hui je t’ai engendré. » ( Hébreux 1: 5 ) Cette dernière phrase, une citation du Psaume 2: 7 , pourrait refléter une première vision des adopteurs.

Berger d’Hermas

L’ouvrage du 2ème siècle Shepherd of Hermas a peut-être aussi enseigné que Jésus était un homme vertueux rempli du Saint-Esprit et adopté comme Fils. [note 2] [29] [30] Alors que le berger d’Hermas était populaire et parfois lié avec les écritures canoniques, il n’a pas conservé le statut canonique, s’il l’avait jamais eu.

Théodote de Byzance

Théodote de Byzance (fl. Fin du IIe siècle), un gnostique valentinien , [31] était le représentant le plus proéminent de l’adoptionisme. [32] Selon Hippolyte de Rome ( Philosophumène , VII, xxiii) Théodote a enseigné que Jésus était un homme né d’une vierge, selon le Conseil de Jérusalem, qu’il vivait comme les autres hommes et était le plus pieux. Lors de son baptême au Jourdain, le «Christ» descendit sur l’homme Jésus, à la ressemblance d’une colombe ( Philosophumène , VII, xxiii), mais Jésus n’était lui – même Dieu qu’après sa résurrection . [31] [33]

L’adoptionisme a été déclaré hérésie à la fin du IIIe siècle et a été rejeté par les Synodes d’Antioche et le Premier Concile de Nicée , qui ont défini la doctrine orthodoxe de la Trinité et identifié l’homme Jésus avec le Fils éternellement engendré ou la Parole de Dieu dans le Nicene Creed . [34] [35] La croyance a également été déclarée hérétique par le pape Victor I .

Ébionites

L’adoptionisme a également été adhéré par les chrétiens juifs connus sous le nom d’ Ebionites , qui, selon Epiphane au 4ème siècle, croyaient que Jésus avait été choisi en raison de sa dévotion sans péché à la volonté de Dieu . [36]

Les Ebionites étaient un mouvement chrétien juif qui existait au cours des premiers siècles de l’ère chrétienne. [37] Ils montrent de fortes similitudes avec la première forme de christianisme juif et leur théologie spécifique peut avoir été une « réaction à la mission des Gentils sans loi . » [38] Ils ont considéré Jésus comme le Messie tout en rejetant sa divinité et sa naissance virginale , [39] et ont insisté sur la nécessité de suivre la loi et les rites juifs . [40] Ils ont utilisé l’ Évangile des Ébionites , l’un des évangiles juifs-chrétiens ; le livre hébreu de Matthieu commençant au chapitre 3; vénéra Jacques le frère de Jésus (Jacques le Juste); et a rejeté l’apôtre Paul comme un apôtre de la loi . [41] Leur nom ( grec : Ἐβιωναῖοι Ebionaioi , dérivé de l’ hébreu de ebyonim , ébionim , ce qui signifie « les pauvres » ou « pauvres ceux ») donne à penser qu’ils attachaient une grande spéciale sur la pauvreté volontaire .

Les traits distinctifs de l’ Évangile des Ébionites comprennent l’absence de la naissance virginale et de la généalogie de Jésus ; une christologie adoptionniste , [note 3] dans laquelle Jésus est choisi pour être le Fils de Dieu au moment de son baptême ; l’abolition des sacrifices juifs par Jésus; et un plaidoyer pour le végétarisme . [note 4]

Les références

  1. ^ Justo L. González, Termes théologiques essentiels , page 139 (Westminster John Knox Press, 2005). ISBN  978-0-664-22810-1
  2. ^ Ed Hindson, Ergun Caner (éditeurs), L’encyclopédie populaire de l’apologétique: Surveying the Evidence for the Truth of Christianity , page 16 (Harvest House Publishers, 2008). ISBN  978-0-7369-2084-1
  3. ^ A b c Ehrman 2014 , p. 125.
  4. ↑ Ehrman 2014 , p. 120; 122.
  5. ↑ Ehrman 2014 , p. 122.
  6. ^ Loke 2017 .
  7. ^ un b Ehrman 2014 .
  8. ^ Talbert 2011 , p. 3-6.
  9. ^ Netland 2001 , p. 175.
  10. ^ Loke 2017 , p. 3.
  11. ^ Mack 1995 .
  12. ^ Ehrman 2003 .
  13. ^ a b c Bart Ehrman, Comment Jésus est devenu Dieu , guide de cours
  14. ^ Loke 2017 , p. 3-4.
  15. ^ Talbert 2011 , p. 3.
  16. ^ un b Brown 2008 , p. non paginé.
  17. ^ Geza Vermez (2008), La Résurrection , p.138-139
  18. ^ Fredriksen 2008 , p. non paginé.
  19. ↑ Ehrman 1996 , p. 48–49.
  20. ^ un b Boyarin 2012 , p. 56.
  21. ↑ Witherington 2006 , p. 7.
  22. ^ Johansson, Daniel (01/06/2011). « L’identité de Jésus dans l’évangile de Marc: propositions passées et présentes » . Les courants de la recherche biblique . 9 (3): 364–393. doi : 10.1177 / 1476993X10370474 . S2CID  162387829 .
  23. ↑ Ehrman 1996 , p. 74–75.
  24. ^ a b Loke 2017 , p. 5.
  25. ^ Hurtado, LW (1993). « Préexistence ». Dans Hawthorne, Gerald F. (éd.). Dictionnaire de Paul et de ses lettres . Downers Grove, IL: InterVarsity Press. 743–746.
  26. ^ Dunn, James DG (1996). Christologie en devenir: une enquête du Nouveau Testament sur les origines de la doctrine de l’incarnation . Wm. B. Eerdmans Publishing. p. 52. ISBN 978-0-8028-4257-2. Les Hébreux décrivent le Christ comme le Fils de Dieu dans un langage qui semble dénoter la préexistence plus clairement que tout ce que nous avons rencontré jusqu’à présent […] En même temps, il y a plus de langage «adoptiste» en Hébreux que dans tout autre document du NT.
  27. ^ https://www.cliffsnotes.com/literature/n/new-testament-of-the-bible/summary-and-analysis/the-letter-to-the-hebrews
  28. Le berger d’Hermas
  29. ^ « Hermas ne mentionne jamais Jésus-Christ, ni la Parole, mais seulement le Fils de Dieu, qui est l’ange le plus élevé. En tant qu’esprit saint, le Fils habite dans la chair; cette nature humaine est le fils adoptif de Dieu » dans, Patrick W. Carey, Joseph T. Lienhard (éditeurs), Dictionnaire biographique des théologiens chrétiens , page 241 (Greenwood Press, 2008). ISBN  0-313-29649-9
  30. ^ Papandrea, James L. (24 avril 2016). Les premières christologies: cinq images du Christ à l’ère postapostolique . Presse InterVarsity. p. 29. ISBN 978-0-8308-5127-0. L’exemple le plus frappant d’adoptionnisme des anges de l’Église primitive devrait être le document connu sous le nom de berger d’Hermass. Dans Le berger, le sauveur est un ange appelé «ange de la justification», qui semble s’identifier à l’archange Michel. Bien que l’ange soit souvent considéré comme Jésus, il n’est jamais nommé Jésus.
  31. ^ un b Roukema, Riemer (18 février 2010). « Origine et Identité de Jésus – Théodote [de Byzance] » . Jésus, la gnose et le dogme . Éditions Bloomsbury. p. 53. ISBN 978-0-567-61585-5. Le Sauveur, Jésus-Christ, qui de la plénitude (le plérome ) du Père est descendu sur terre, est identifié avec le Logos, mais initialement pas entièrement avec le Fils unique. Dans Jean 1:14, il est écrit, après tout, que sa gloire était celle du Fils unique, d’où la conclusion que sa gloire doit être distinguée de celle-ci (7, 3b). Lorsque le Logos ou Sauveur est descendu, Sophia, selon Théodote, a fourni un morceau de chair ( sarkion ), à savoir un corps charnel, également appelé «semence spirituelle» (1, 1).
  32. ^ CARM, Adoptionisme
  33. ^ Dirks, Jerald F. (2006). « Jésus: l’homme et Dieu? ». In F. Kamal (éd.). Comprenez facilement l’Islam: je comprends enfin! : une collection d’articles . Desert Well Network LLC. p. 219f. ISBN 978-1-59236-011-6. [Per Jesus and Adoptionism] Comment comprend-on le titre «Fils de Dieu» lorsqu’il est appliqué à Jésus? La réponse se trouve dans le mouvement adoptionniste au sein du christianisme primitif. La trajectoire adoptionniste dans le christianisme primitif commence avec le baptême de Jésus par Jean-Baptiste. Selon les formulations adoptistes habituelles, c’est au moment de son baptême que Jésus est entré dans cette relation spéciale ou «filiation» métaphorique avec Dieu – pas à sa conception ou à sa naissance virginale. […] les plus anciens manuscrits grecs et citations de Luc rendent le verset clé en question comme suit. «Maintenant, quand tout le peuple a été baptisé, et quand Jésus aussi avait été baptisé et priait, le ciel s’est ouvert, et le Saint-Esprit est descendu sur lui sous forme corporelle comme une colombe. Et une voix est venue du ciel:« Tu es mon fils, aujourd’hui je t’ai engendré »( Luc 3: 21-22)». […] le libellé concernant le baptême de Jésus se trouve également dans Hébreux 1: 5a, Hébreux 5: 5 et Actes 13:33. Cette même formulation se trouve également dans les Psaumes 2: 7 en référence à David et dans l’Évangile apocryphe des Ébionites en référence au baptême de Jésus.
    • Steyn, Gert Jacobus (2011). A Quest for the Assumé LXX Vorlage of the Explicit Quotations in Hebrews . Vandenhoeck et Ruprecht. p. 38. ISBN 978-3-525-53099-3. Ps 2: 7-8 est également cité dans 1 Clem 36: 4 et dans Just. Composez . 122: 6, tandis que seul le verset sept du Ps 2 se trouve dans l’Évangile ébionite (fr. 4) et dans Just. Composez . 88: 8, 103: 6. La citation de Ps 2: 7 qui apparaît dans Hébreux 1: 5 et 5: 5 a trouvé son chemin dans les Hébreux via les premières traditions juives et chrétiennes primitives.
  34. ^ Harnack, Adolf Von (1889). Histoire du dogme .
  35. ^ Edward E. Hindson; Daniel R. Mitchell (2013). L’encyclopédie populaire de l’histoire de l’Église: les gens, les lieux et les événements qui ont façonné le christianisme . Éditeurs de Harvest House. p. 23. ISBN 9780736948074. Récupéré le 29 avril 2014 .
  36. ^ Épiphane de Salamine (403 CE). pp.30: 3 et 30:13.
  37. ^ Cross, EA; Livingston, FL, éds. (1989). « Ebionites ». Le dictionnaire Oxford de l’Église chrétienne . Presse d’université d’Oxford.
  38. ^ Dunn 2006 , p. 282.
  39. ^ « Ebionites » . Encyclopædia Britannica .
  40. ^ Kohler, Kaufmann (1901–1906). « Ebionites » . Dans Singer, Isidore; Alder, Cyrus (éd.). Encyclopédie juive .
  41. ^ Hyam Maccoby (1987). Le créateur de mythes: Paul et l’invention du christianisme . HarperCollins. 172-183. ISBN 0-06-250585-8., un abrégé
  42. ^ James Ginther, Manuel de Westminster sur la théologie médiévale , (Louisville, KY: Westminster John Knox Press, 2009), 3.
  43. ^ Pour un exemple de cette caractérisation, voir Adolph Harnack, «  History of Dogma  », vol. 5, trans. Neil Buchanan, (New York: Douvres, 1961), p. 280.
  44. ^ John C. Cavadini, «La dernière christologie de l’Occident: Adoptionisme en Espagne et en Gaule, 785–820», (Philadelphie: University of Pennsylvania Press, 1993), 4–5.
  45. ^ Livre de la Loi, pp.157-58, note 9.
  46. ^ Livre de la loi, pp. 165-66.
  47. ^ Livre de la loi, p. 155-58.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Ier

premier “pape” de langue latine, excomunie Theodote de Byzance, “excomunie” les eglises d’Asie Mineure pour une différence liturgique (le jour de paques) (pape de 189 a +/- 199).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_patriarches_d%27Antioche

Évêques et premiers patriarches[modifier | modifier le code]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_patriarches_pr%C3%A9-chalc%C3%A9doniens_d%27Alexandrie

Patriarches apostoliques d’Alexandrie

  1. Marc, dit « l’Évangéliste », patriarche de 43 ou 61 à 67 ou 68 ; saint fêté le 25 avril1.
  2. Anien ou Anianus ou Annianos, patriarche de 67 ou 68 à 82 ou 94 ; saint fêté le 10 novembre2.
  3. Abile ou Abilius ou Avilius ou Millus, patriarche de 83 ou 94 à 95 ou 107.
  4. Kédron ou Cerdo, patriarche de 96 ou 107 à 106 ou 120.
  5. Prime ou Primus, patriarche de 106 ou 120 à 118 ou 132.
  6. Juste ou Justus ; saint fêté par l’Église copte le 12 du mois de ba’ῡnah c’est-à-dire le 6 juin, patriarche de 118 ou 132 à 129 ou 143.
  7. Eumènes ou Eumenius, patriarche de 131 ou 143 à 141 ou 154.
  8. Marcianus d’Alexandrie ou Marcien ou Markianos, patriarche de 142 ou 154 à 152 ou 163.
  9. Céladion ou Celdion, patriarche de 152 ou 163 à 166 ou 177.
  10. Agrippin, ou Agrippinus, patriarche de 167 ou 177 à 178 ou 189.
  11. Julien, patriarche de 179 ou 189 à 189 ou 199.
  12. Démètre, ou Démétrius, patriarche de 189 ou 199 à 232 ou 233.
  13. Héraclas, patriarche de 232 ou 233 à 248 ou 249.
  14. Dyonisios ou Denys ou Denis ou Dionysius, patriarche de 248 ou 249 à 264 ou 270 ; saint fêté le 8 avril.
  15. Maxime, ou Maximus, patriarche de 265 ou 270 à 282.
  16. Théonas, patriarche de 282 au 28 décembre 300.
  17. Pierre Ier († 26 novembre 311), patriarche de fin 300 au 26 novembre 311 ; saint fêté le 24 novembre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_J%C3%A9rusalem_%C3%A0_l%27%C3%A9poque_ancienne

Évêques judéo-chrétiens de Jérusalem[modifier | modifier le code]

Dans la tradition chrétienne, l’Église de Jérusalem est l’appellation de la première communauté chrétienne locale avant celles de Constantinople, d’Antioche, de Rome et d’Alexandrie (Pentarchie).

Après Siméon IerEusèbe de Césarée et Épiphane de Salamine fournissent des indications chronologiques sur certains de ces « évêques de la circoncision », toutefois les historiens les considèrent avec la plus grande réserve. À moins de considérer qu’ils ont tous été successivement exécutés par les Romains dans les deux ans qui ont suivi leur nomination, rien n’explique comment treize évêques auraient pu se succéder en au maximum 26 ans.

Évêques d’Ælia Capitolina (Jerusalem)

Ælia Capitolina est le nom donné à Jérusalem par Hadrien après sa reconstruction en 131.

  • Marc (134156), premier patriarche à ne pas être d’origine juive.
  • Cassien (?-?)
  • Publius (?-?)
  • Maxime Ier (?-?)
  • Julien Ier (?-?)
  • Gaïus Ier (?-?)
  • Symmaque (?-?)
  • Gaïus II (?-162)
  • Julien II (162-?)
  • Capiton (?-?)
  • Maxime II (?-?)
  • Antonin (?-?)
  • Valens (?-?)
  • Dolichien ou Dolichianus (?-185)
  • Narcisse Ier (185-?), calomnié, dut temporairement s’exiler8.
  • Dius (?-?), gouverna peu de temps.
  • Germanion (?-?), mourut peu de temps après son élection.
  • Gorde ou Gordius (?-211)
  • Narcisse Ier (restauré) (?-231)
  • Alexandre (231249)
  • Mazabane (249260)
  • Iménée ou Hyménée (260276). On dit de lui qu’« il assista aux deux conciles tenus contre Paul de Samosate, évêque d’Antioche »9.
  • Zamudas, Zabdas ou Bazas (276283)
  • Hermon (283314)
  • Macaire Ier (314325)

http://perso.numericable.com/gabriel.floricich/saint-ouen/pages/y-lista_papas.html

Liste conforme à celle de l’Annuario Pontificio du Vatican qui fait état aussi des anti-papes. Les commentaires proviennent de différentes sources.
Noms______Dates____Observations 
____Pierre 33-67
(environ)
Apôtre – de Betsaïde en Galilée – martyrisé à Rome en 64 ou 67 sous Néron (54-68). Le Christ lui dit : « Et moi Je te dis que tu es Pierre et que sur ce roc je bâtirai mon Église, et que les portes de l’Enfer ne prévaudront point contre elle. » (Matthieu, 16:16-18). Le changement de nom (à l’instar de ce qui est fait pour Abram – Abraham) marque une mission solennelle, unique, dans l’histoire sainte. Selon la tradition, catholique et orthodoxe, après avoir évangélisé Antioche et en avoir été l’évêque, Pierre est parti à Rome, en est devenu le premier évêque et est mort en martyr crucifié la tête en bas par «humilité» vis-à-vis de Jésus, à l’emplacement du mont Vatican ou sur les pentes du Janicule (emplacement marqué par Saint-Pierre-in-Montorio).
____Lin
67-76Il est probable qu’il s’agisse de celui auquel fait référence II Tim IV,21. Lin serait le premier pape selon les listes épiscopales romaines transmises par Eusèbe, Hégésippe et Irénée. Il aurait été établi évêque de Rome par Pierre et Paul, comme ceux-ci l’avaient fait avec les préposés d’autres Églises. Les sources anciennes s’accordent pour dire qu’il demeura 12 ans en charge, mais divergent quant aux dates. Lin figure après les deux Apôtres dans le premier Canon de la messe. Il est vénéré comme saint.
____Clet
76-88Dans les listes épiscopales romaines transmises par Eusèbe, Hégésippe et Irénée, il apparaît après Lin. « Clet » est une abréviation d’Anaclet, ou plutôt Anencletos, ce qui signifie en grec l’ « irréprochable« ). Comme Saint Paul demande que l’évêque soit « irréprochable » (Tt I,7) certains ont été amenés à douter sans motif de son existence. Le terme était assez fréquent comme nom des esclaves et c’est peut être là un indice de son origine sociale. Il figure après les deux Apôtres et Lin dans le premier Canon de la messe. Il serait d’origine grecque, né à Rome. Il est mort sous Domitien (81-96); mais il n’y a pas des preuves qu’il ait été martyrisé. Il est vénéré comme saint.
Clément 88-97Il suit Clet dans les listes épiscopales du IIe siècle. D’après une tradition, attestée par Tertullien et Jérôme, il fut sacré par Saint Pierre. Il s’agit probablement de celui auquel fait référence Ph IV,3. Il est probable aussi que ce soit lui l’auteur du plus important document ecclésiastique du premier siècle (hormis le Nouveau Testament): la « 1e lettre de Clément » (la 2e n’est pas de lui), écrite sous Domitien (81-96) et adressée à l’Église de Corinthe à cause de dissensions internes. Cette lettre est le plus ancien exemple de l’intervention de l’Église romaine dans les affaires d’une autre Église. Jérôme, Eusèbe, Irénée et Origène font de lui un ancien collaborateur direct de Pierre et Paul. Il est vénéré comme saint. Fête, le 24 novembre.
Évariste 97-105Sur les listes épiscopales du IIe siècle, il figure quatrième dans la lignée inauguré par les Apôtres Pierre et Paul. Son nom suggère une origine grecque; pour certains historiens, de descendance juive. Étant donné que la notion monarchique de la papauté romaine est plus tardive, on ne peut que formuler des suppositions à propos de son rôle exact de préposé ecclésiastique dans cette ville. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 26 octobre.
Alexandre 1er 105-115Le Liber pontificalis fait de lui un Romain. Vu le silence des sources, il est peu probable qu’il soit mort martyr. Sur les listes épiscopales du IIe siècle, il figure cinquième dans la lignée inauguré par les Apôtres Pierre et Paul. Les sources anciennes divergent quant à la durée de son règne. Les chiffres qu’elles donnent vont de sept à dix ans. Il s’agit manifestement de conjectures. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 3 mai.
Sixte 1er 115-125Ou Xyste. Le Liber pontificalis dit qu’il était Romain, fils d’un certain Pastor. La forme originale de son nom suggère une origine grecque. Les dates exactes de son règne sont incertaines. Sur les listes épiscopales du IIe siècle, il figure septième dans la lignée inauguré par les Apôtres Pierre et Paul. Son nom se trouve avant celui du pape Corneille et après le nom de Clément dans le premier Canon de la messe. Dans la liste des évêques de Rome que donne Saint Irénée, ce pape ne figure pas comme martyr. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête le 3 avril.
Télesphore 125-136Selon le Liber pontificalis il s’agit d’un Romain. D’origine grecque, ce que confirme son nom. Selon Saint Irénée, il « témoigna glorieusement« , ce qui veut dire qu’il souffrit le martyre; probablement dans les dernières années de l’empereur Adrien (117-138). Télesphore est le seul pape du IIe siècle dont le martyre soit attesté par des sources fiables. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 5 janvier.
Hygin
136-140Eusèbe (260-340) et le Liber pontificalis lui attribuent quatre ans de règne. Selon ce Liber pontificalis il serait un Grec, né à Athènes, et aurait d’abord été un philosophe. Ce détail n’est pas à prendre à la légère, compte tenu qu’il s’agit d’une période où un certain nombre de philosophes venus de l’Orient se sont manifestés à Rome. Ainsi son contemporain Justin (100-165), philosophe et apologiste chrétien, ouvrait alors son école à Rome; les gnostiques Valentin d’Égypte et Cerdon de Syrie font aussi leur apparition à Rome. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 11 janvier.
Pie 1er
140-155Le Liber pontificalis dit qu’il était italien, originaire d’Aquilée et fils de Rufin. Selon le 2e fragment de Muratori, texte romain du IIe siècle, il est frère d’Hermas, ancien esclave et auteur du « Pastor« . Cet écrit fait état de querelles de préséance entre chefs d’Église à Rome. En juillet 144, Pie présida le synode qui expulsa de la communauté orthodoxe de Rome Marcion du Pont qui rejetait notamment l’Ancien Testament. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 11 juillet.
Anicet
155-166Syrien, de Homs (Émèse). Eusèbe (260-340) précise qu’il régna onze ans. C’est sous son pontificat que saint Justin composa sa seconde apologie de la religion chrétienne qui lui valut le martyre (165). En la cinquième année du règne de Marc-Aurèle, Anicet reçut la visite de saint Polycarpe, octogénaire, évêque de Smyrne, en Asie, et ancien disciple de saint Jean l’Évangéliste, qui venait le consulter à propos de la célébration de la fête de Pâques. Vers l’an 157, Hégésippe, juif converti, vint à Rome, et sur les ordres d’Anicet, composa une histoire de l’Église, dont il ne reste aujourd’hui que des fragments conservés dans Eusèbe. Ce serait ce pape qui aurait fait ériger sur le Vatican un mémorial en honneur de Saint Pierre, découvert en 1945. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 17 avril.
Soter
166-175D’après le Liber pontificalis il était italien, originaire de Campanie. Ce serait lui qui introduisit à Rome la ‘pratique quarto-décimane’ de la fête de Pâques (14 Nissan, Pâques juive) que saint Polycarpe avait demandé en vain à son prédécesseur Anicet. Anicet avait répondu à Polycarpe qu’il se tiendrait à la pratique traditionnelle à Rome qui ignorait la fête annuelle et célébrait la Résurrection du Christ tous les dimanches. Eusèbe (260-340) nous a conservé des fragments d’un remerciement expansif de Denys, évêque de Corinthe, à propos d’un don et d’une lettre de Soter, promettant que cette lettre serait lue régulièrement à l’office. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 22 avril.
Eleuthère 175-189Dernier pape sur la liste transmise par Irénée (180), évêque de de Lyon qui le visita à Rome en 177/178 et lui apporta une lettre de son Église alors en proie à des persécutions exposant ses vues au sujet du montanisme qui avait débuté peu avant en Phrygie et faisait l’objet de discussions ardues. Selon le Liber pontificalis il était grec, né à Nicopolis, en Épire et il régna 15 ans et 3 mois. L’historien Hégésippe, qui était alors à Rome pendant les années 160, rapporte qu’il était diacre du pape Anicet. Eleuthère subit le martyre sous l’empereur Commode (180-192). Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 26 mai.
Victor 1er 189-199Premier pape latin, né en Afrique. Il fit peut-être progresser la latinisation de l’Église romaine, jusque là dominée par l’influence gréco-orientale. Il fut le plus énergique des papes du IIe siècle. Il s’efforça d’amener les autres Églises à la pratique romaine de la célébration de la fête de Pâques. Mais les Églises d’Asie Mineure refusèrent d’abandonner l’antique ‘pratique quarto-décimane’ qui consistait à faire coïncider la fête de Pâques avec la célébration pascale des Juifs (le 14 Nissan). Victor proclama que ces Églises étaient exclues de la communion de l’Église catholique. Saint Irénée, dont l’Église de Lyon avait accepté les décisions du pape, rappela sans ménagement à Victor que tous les papes précédents jusqu’à Soter avaient été indulgents envers la ‘pratique quarto-décimane’, à une époque où Rome elle-même ne célébrait pas la fête de Pâques. On ne sait pas comment Victor réagit. Victor est le premier pape dont on sait qu’il eut affaire à la maison impériale. Par l’intermédiaire de Marcia, une chrétienne qui jouissait de la confiance de l’empereur Commode, il lui fit parvenir une liste de chrétiens condamnés aux mines de Sardaigne et les fit délivrer. Par une ruse, le futur pape Calixte fut délivré au même temps. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 28 juillet.
Zéphirin
199-217Selon le Liber pontificalis il était romain, fils d’Habundius. Il s’appuya beaucoup sur son archidiacre Calixte, futur pape, qu’il avait réhabilité, homme capable et doué d’un esprit pratique. Il lui confia la administration du cimetière officiel que possédait désormais l’Église. Tertullien (+225), devenu montaniste, lui reprocha d’avoir publié des lettres favorables au montanisme, qu’il révoqua ensuite à l’instigation d’un tel Praxeas. Mais les débats les plus âpres alors étaient d’ordre christologique. Ils tournaient autour de l’ « adoptianisme » et du « modalisme ». Pendant son pontificat, Origène (+254), le plus grand des intellectuels chrétiens contemporains, vint à Rome « désirant vivement voir de ses yeux cette très ancienne Église« . Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 26 août.
Calixte Ier 217-222Ou Calliste. Romain. Sa vie nous est connue surtout grâce à son âpre censeur, l’anti-pape Hippolyte. Calixte fut esclave, fils d’un affranchi chrétien du nom de Carpophore. Lorsqu’il fit faillite à la tête d’une sorte de banque et à la suite d’une rixe dans une synagogue, le préfet de la ville le condamna aux travaux forcées dans les mines de Sardaigne. Lorsque la chrétienne Marcia, amie de l’empereur Commode (180-192), demanda à Victor 1er la liste des chrétiens condamnés aux mines, et obtint leur libération, Calixte persuada le gouverneur de l’île de le relâcher également, bien que Victor ait tu délibérément son nom. Zéphirin, successeur de Victor, le rappela et fit de lui son principal diacre et son conseiller. Il lui confia en particulier l’administration du cimetière officiel que possédait désormais l’Église à Rome, situé sur la Voie Appienne; actuellement les Catacombes de Saint Calixte, toujours très visitées. L’ascendant que Calixte acquit sur le pape, joint à ses talents d’administrateur, fit de lui le véritable administrateur de l’Église romaine. A la mort de Zéphirin, il fut élu pape. Contre cette élection s’éleva Hippolyte qui se fit élire évêque par un groupe schismatique. Son règne fut gâté par des querelles avec cet anti-pape agressif. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 14 octobre.
Urbain 1er 222-230D’après le Liber pontificalis il était romain, fils de Pontien Selon l’historien Eusèbe, il régna huit ans. Son pontificat se déroula tout entier sous le règne de l’empereur Alexandre Sévère (220-235) qui ne vit aucune persécution. Il fut enterré, comme le confirme le martyrologe de Sain Jérôme, dans le cimetière de Calixte, où on a retrouvé une pierre tombale portant son nom en capitales grecques. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 25 mai.
Pontien
>
230-235D’après le Liber pontificalis il était romain, fils de Calpurnius. Selon l’historien Eusèbe, il régna six ans. Il présida le synode qui avalisa la sentence prononcée par l’évêque d’Alexandrie expulsant l’éminent théologien grec Origène de son poste d’enseignement (230/231). La majeure partie de son règne se déroula sous le règne de l’empereur Alexandre Sévère (220-235). Mais lorsque Maximin de Thrace fut acclamé empereur en mars 235, la persécution contre les chrétiens prit pour cible ses chefs. Pontien et l’anti-pape Hyppolite furent les premières victimes. Ils furent tous deux condamnés aux mines de Sardaigne, la tristement célèbre « île de la mort ». Pontien abdiqua pour permettre à un successeur d’assumer la direction de l’Église le plus tôt possible. Il fut le premier pape à le faire. Par le Catalogue Libérien (texte du IV siècle) nous connaissons la date exacte de cette abdication: le 28 septembre 235. Lui et Hyppolite ne tardèrent à succomber aux dures conditions de détention. Mais Pontien se réconcilia avant avec son ancien adversaire et engagea les fidèles à rétablir l’unité de l’Église déjà mise à mal. Vers 236-237, le pape Fabien fit ramener son corps avec celui de son ami Hippolyte à Rome. Pontien fut enterré dans la crypte des papes des catacombes de Calixte qui venait d’être achevée. Des fragments de sa pierre tombale y furent découverts en 1909. Pontien et Hyppolite sont tous deux vénérés par l’Église comme saints, et leur fête est célébrée le même jour. Fête, le 13 août.
Anthère
>
235-236Il était d’ascendance grecque comme son nom l’indique et le Liber pontificalis le confirme. Son bref règne eut lieu pendant la violente persécution de l’empereur Maximin de Thrace (235-238). Premier pape à être enterré dans la crypte pontificale du cimetière de Calixte. Le corps de son prédécesseur Pontien y fut déposé peu après. D’importants fragments de l’inscription gravée sur son tombeau en lettres grecques y ont été trouvés. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 3 janvier.
Fabien

>
236-250Il était Romain. Son règne coïncide avec une période de paix et de prospérité pour l’Église sous les empereurs Gordien III (238-244) et Philippe l’Arabe (244-249). L’Église de Rome fut organisée en sept circonscriptions présidées par un diacre. Le fait d’avoir réussi faire rapatrier les corps de Pontien et d’Hyppolite morts martyrs en Sardaigne montre que l’Église commençait à être respectée dans la cour, car cela ne pouvait pas se faire sans autorisation spéciale. Saint Cyprien évêque de Carthage, son contemporain, parle de lui avec profond respect. L’empereur Dèce (249-251) renouvela la persécution et Fabien en fut l’une des premières victimes. Il fut enterré dans la crypte pontificale du cimetière de Calixte. La pierre tombale, portant son nom, son titre et l’abréviation du mot « martyr » en caractères grecs fut découverte en 1854. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 20 janvier, avec Saint Sébastien.
Corneille 251-253Romain, peut-être issu de la patricienne gens Cornelia. Son élection avait été retardée par le clergé romain à cause de la violente persécution de l’empereur Dèce (249-251) dans laquelle le pape Fabien était mort. Son élection fut aussitôt contestée par Novatien, qui se fit élire évêque de Rome par un groupe rigoriste. Ce qui en effet séparait Corneille et Novatien était l’attitude à tenir face aux « lapsi« , c’est-à-dire aux chrétiens qui avaient eu la faiblesse de tomber pendant la persécution, mais qui voulaient revenir au sein de l’Église. Corneille était tolérant, considérant qu’ils pouvaient être admis à nouveau après une pénitence convenable. Novatien et son groupe étaient d’avis de les rejeter définitivement. Cyprien de Carthage et Denys d’Alexandrie prirent le parti de Corneille. Celui-ci, dans un synode composé de plus de 60 évêques, condamna Novatien et ses adhérents (automne 251). Corneille écrivit un certain nombre de lettres aux autres Églises, dont deux, adressées à l’évêque de Carthage, Cyprien, ont survécu. Eusèbe (269-340) nous a conservé aussi des passages d’une lettre adressée à Fabius, évêque d’Antioche. Lorsque l’empereur Gallus (251-253) relança la persécution en juin 252, Corneille fut arrêté et exilé à Centumcellae (aujourd’hui Civittàvecchia) où il reçut de Cyprien une lettre chaleureuse d’encouragement. Et où Corneille est mort au terme d’un bref règne. Son corps a été ramené à Rome et enseveli dans la crypte de Lucina au cimetière de Calixte. Son tombeau porte le premier épitaphe latin d’un pape. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, avec Saint Cyprien, le 16 septembre.
Lucius 1er 253-254Romain de naissance d’après le Liber pontificalis. Exilé un certain temps sous l’empereur Gallus (251-253), il put rentrer à Rome sous Valérien (253-260) qui se montra d’abord bien disposé à l’égard des chrétiens. A son retour, il reçut une lettre enthousiaste de Cyprien, l’influent évêque de Carthage Il aurait reçu en outre une lettre de Denys, évêque d’Alexandrie, à propos de la validité du baptême administré par les hérétiques. Les débats sur les ‘lapsi‘ continua sous son pontificat. Il n’aurait pas subi le martyre. Il a été enterré dans la crypte des papes du cimetière de Calixte, où une partie de l’épitaphe en caractères grecs a été retrouvée. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 4 mars.
Etienne 1er 254-257Romain, issu de la famille de la gens Julia. Il est surtout connu par ses affrontements avec l’influent évêque de Carthage, Saint Cyprien. Le premier fut provoqué par la déposition de deux évêques espagnols qui avaient apostasiés pendant la persécution. Etienne les réhabilita. Suite à l’appel des évêques espagnols auprès de Cyprien, celui-ci se prononça pour la déposition, disant que le pape avait été mal informé. Le deuxième concernait l’évêque d’Arles, Marcien, qui avait adopté les vues rigoristes de Novatien, refusant d’admettre à nouveau au sein de l’Église les « lapsi« . Les évêques locaux demandèrent à Etienne de le condamner; mais il ignora l’affaire. Ceux-ci s’adressèrent alors à Saint Cyprien. Le troisième concerne la question de la validité du baptême administré par les hérétiques. Pour Etienne, il était valide; pour Cyprien, il était invalide, car le baptême devait être reçu au sein de l’Église. La situation aurait pu devenir dramatique si Etienne n’était pas mort le 2 août 257. Et Cyprien martyrisé un peu plus tard. Une tradition plus ancienne veut que le pape Etienne fut décapité pendant une célébration eucharistique dans les catacombes. Il fut inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte sur la Voie Appienne. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 2 août. Le pape Etienne fut le premier pape à avoir fait reposer officiellement la primauté romaine sur les paroles adressées par le Christ à Pierre (Mt XVI,18)
Sixte II
257-258Ou Xyste. Le Liber pontificalis affirme qu’il était d’ascendance grecque. La forme originale de son nom suggère en effet une telle origine. Il régna dans une période difficile pour l’Église. L’empereur Valérien (253-260) abandonna son attitude tolérante à l’égard des chrétiens et se mit à les persécuter. Surtout ses chefs furent menacés de peine capitale. Sixte réussit pendant quelque temps à échapper à la vigilance de la police. Pape plus conciliant que son prédécesseur, il renoua les relations amicales avec Cyprien, l’évêque de Carthage, avec lequel le pape Etienne s’était heurté sans aménité. Son bref pontificat trouva une fin tragique le 6 août 258, lorsqu’il fut surpris par la police au cours d’un office qu’il présidait dans le cimetière de Prétextat, un lieu de sépulture privé où il espérait ne pas être repéré. Il y fut sommairement décapité, ainsi que quatre diacres qui l’assistaient. Le corps de Sixte fut plus tard transféré et inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte. Un siècle plus tard, le pape Damase composa une épitaphe décrivant le drame de son exécution. Sixte devint l’un des martyres les plus vénérés de l’Église. Son nom est inséré dans le Canon de la messe. Fête 7 août.
Denys
260-268A la mort de Sixte II, l’Église de Rome fut gouverné pendant quelque temps par les seuls presbytres, car même les diacres avaient été martyrisés sous le régime précédent. L’élection du nouveau pape ne se fit que lorsque la nouvelle de la mort de Valérien (253-260) en captivité fut parvenu à Rome. Denys était probablement d’ascendance grecque. Il régna sous l’empereur Gallien (260-268), fils de Valérien, lequel abandonna la politique de persécution de son père. Il rendit à l’Église les cimetières confisqués et une partie de ses biens. Denys amorça alors une réorganisation complète de l’Église de Rome. Et put même apporter une aide à l’Église d’Orient, fait rappelé par Basile le Grand (+379). Il figure parmi les papes les plus importants du IIIe siècle. Il fut inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 26 décembre.
Félix 1er 269-274D’après le Liber pontificalis il était romain de naissance et fils d’un certain Constantius. On a retenu de son son règne, que l’empereur Aurélien (270-275) ordonna de remettre l’édifice épiscopal d’Antioche, que l’évêque déposé Paul de Samosate continuait d’occuper malgré l’injonction du synode, « à ceux qui sont en communion avec l’évêque d’Italie et de Rome« . Ce qui équivalait à une reconnaissance officielle de la place spéciale que l’évêque de Rome occupait. Il paraît fausse la tradition selon laquelle il serait mort martyr sous Aurélien lequel, ayant débuté un règne tolérant à l’égard des chrétiens, s’envenima sous l’instigation de Macrin, son ministre de finances, qui convoitait les biens de l’Église. D’après le Catalogue Libérien, il fut inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte sur la Voie Appienne. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 30 mai.
Euticus
275-283Ou Eutychien. Selon le Liber pontificalis il était natif de Toscane, fils d’un nommé Marin. Son pontificat se déroula tout entier dans la période de paix pour l’Église qui alla du règne de l’empereur Aurélien (270-275) à celui de Dioclétien (284-305). L’Église romaine put alors se développer et consolider sa position, comme il ressort de l’agrandissement des cimetières officiels entrepris à cette époque. Il semble qu’il ne soit pas mort martyr. Il fut le dernier pape à être inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Calixte sur la Voie Appienne. On y a trouvé des fragments de son épitaphe tracée en caractères grecs maladroits. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 7 décembre.
Caius
283-296Ou Gaius. Le Liber pontificalis fait de lui un Dalmate. On sait de son règne, qu’il se déroula pendant une période de paix, au cours de laquelle l’Église romaine put poursuivre sa consolidation. Le Calendrier Romain de 354 ne l’inclut pas dans la liste des martyrs. Il fut inhumé dans le cimetière de Calixte sur la Voie Appienne, mais pas dans la crypte des papes qui était probablement comble. Des fragments de son épitaphe en caractères grecs y furent découverts au XIX siècle. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 22 avril.
Marcellin 296-304Il serait né à Rome. La période où il devint évêque de Rome fut dure pour l’Église. L’empereur Dioclétien (284-305) reprit la persécution contre les chrétiens et décréta le 23 février 303 des sacrifices obligatoires aux dieux de l’Empire et la destruction d’églises et livres sacrés. Il paraît que Marcellin eut un comportement de faiblesse qui parvint même plus tard aux oreilles d’Augustin, évêque d’Hippone, lequel, embarrassé, essaya de le disculper face aux accusations des donatistes qui se servirent de ce fait pour attaquer Augustin lui-même. D’après ces accusations, Marcellin aurait remit des livres saints aux autorités, probablement en mai 303. Il semble également avoir offert de l’encens aux dieux. C’était un comportement d’apostasie. Selon le Liber pontificalis, il se repentit de sa faiblesse quelques jours après; et il aurait été décapité. Mais le pape Damase 1er le passa complètement sous silence lorsqu’il composa ses hommages en vers à ses prédécesseurs. Grâce au récit de sa décapitation sur l’ordre de l’empereur, il finit par être vénéré comme martyr. Son nom se trouve inscrit dans le Canon de la messe, et il est vénéré comme saint. Fête, le 2 juin.
Marcel 1er 308-309Après la mort de Marcellin, le siège apostolique resta vacant plus de trois ans et demi aussi bien en raison des divisions internes à l’Église de Rome que de la persécution. L’avènement de l’empereur Maxence (306-312) qui adopta une politique de tolérance rendit possible l’élection de Marcel. Celui-ci était un presbytre de premier plan qui avait joué un rôle clef pendant la vacance. Il a du faire face à la réorganisation de l’Église rendue possible par l’amélioration du climat politique. Il partagea la ville en 25 tituli ou paroisses régie chacune par un presbytre. Il y avait aussi le problème des lapsi, des chrétiens qui avaient renié leur foi pendant la persécution et qui, repentis, voulaient rentrer dans le bercail. Marcel était un rigoriste dont les exigences pénitentielles dures soulevèrent une majorité de la communauté chrétienne contre le pape. L’empereur Maxence intervint et le bannit de la ville comme perturbateur. Le pontife mourut peu après. Son corps fut ramené à Rome et inhumé dans le cimetière de Sainte Priscille qui, en tant que propriété privée, n’avait pas été saisie pendant la persécution. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 16 janvier.
Eusèbe
309-309D’origine grecque, comme l’indique son nom. Il ne resta sur le siège pontifical que 2 mois. Il fut exilé par l’empereur Maxence (306-312) presque aussitôt après son élection en Sicile où il mourut. La date exacte de son règne reste incertaine. Longue vacance du siège apostolique après sa mort. Son corps fut ramené plus tard à Rome et inhumé dans le cimetière de Calixte. Vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 17 août.
Miltiade 311-314Ou Melchiade. Africain selon le Liber pontificalis. Il fut élu après une longue vacance du siège apostolique. Il fut le premier pape à voir l’Église, non seulement tolérée, mais jouissant de la faveur active de la part des autorités civiles romaines. Dès son entrée en charge, l’empereur Maxence (306-312) ordonna de rendre à l’Église les biens confisqués en 303 par Dioclétien. En attendant, Maxence fut vaincu par Constantin le Grand (306-337) sous les murs de Rome le 28 octobre 312 au pont Milvius. Constantin décréta lui aussi la restitution des biens dont l’Église avait été dépossédé surtout sous Dioclétien, et fit don du palais de l’impératrice Fausta situé sur le mont Caelius, le Latran, lequel est devenu ainsi siège de l’évêque de Rome, jusqu’à nos jours. Le pontificat de Miltiade fut marqué par le célèbre Édit de Milan de Constantin qui mit une fin définitive aux persécutions de l’Église sous l’empire romain. C’est le début de ce qu’on a appelé « l’ère constantinienne’ de l’Église ». Un autre fait notable de cette période fut le contentieux surgi à propos du siège épiscopal de Carthage en Afrique. Le groupe rigoriste de Donat contestait la légitimité de l’évêque Cécilien sous prétexte que l’un des évêques qui l’avaient sacré était un traditor. La cause fut soumise à Constantin, lequel la confia à Miltiade. Le synode réuni à cette occasion légitima Cécilien et excommunia Donat et ses partisans. C’est le premier cas d’un litige soumis par une autre Église, jugée solennellement à Rome. Le cas de la maison épiscopal d’Antioche soumis au pape Félix 1er par l’empereur Aurélien (270-275) était d’un autre ordre. Miltiade fut enterré à un emplacement encore indéterminé dans le cimetière de Calixte. Il est vénéré par l’Église comme saint. Fête, le 10 décembre.

https://books.openedition.org/pusl/8472?lang=es

livre sur l’invention (5º sens) de la déité de Jésus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *